- Région
- Winnipeg (Manitoba)
- Date
- 1942
- DIMENSIONS
en centimètres
- 120 x 26,50; 29,5 x 11; 20
- Matériaux et techniques
- Laine de mouton et de bison, teintures végétales; tissage, tapisserie au crochet, tricot, teinture naturelle
- Crédit
- Don de Kitty Churchill et Flora McIvor
- Numéro d'identification
- Manitoba Crafts Museum and Library 54.00, 55.00, and 56.00
Ces articles sont des créations de trois membres de la Guilde manitobaine des métiers d’art. Flora McIvor, Marilyn MacTaggart et Kitty Churchill se sont regroupées en 1942 pour expérimenter de nouvelles fibres et des teintures végétales. Du fait que la plus grande partie de la laine produite pendant la Seconde Guerre mondiale était réservée aux forces armées, la laine de mouton était devenue rare. En quête d’autres matières, les femmes se sont adressées à l’
Assiniboine Park Zoo de Winnipeg, qui les a autorisées à recueillir 1,5 livre de poils perdus par les bisons sur les clôtures de leur enclos. Elles ont filé, teint, tissé, tricoté et crocheté les poils de bison pour en faire ces trois pièces.
Une telle preuve d’ingéniosité sur le sol des Prairies n’était pas sans précédent historique. En 1825, Lady Selkirk et Sir George Simpson se sont lancés dans un projet analogue pour stimuler la croissance de la Colonie de la Rivière-Rouge. Ils ont essayé de mettre en place une production quasi-industrielle de laine de bison – avec livraison des fournitures, formation des colons et versement de hauts salaires. Les colons n’ont pas tardé à gagner suffisamment d’argent pour acheter leurs premiers bisons, mais la laine produite n’a pas eu de succès et le projet a été jugé économiquement irréalisable. Bien que le projet de la Guilde ait été bien plus modeste, les participants ont abouti à la même conclusion. La laine de bison est difficile à recueillir et elle résiste à la plupart des teintures, ce qui fait qu’elle n’a pas été considérée comme une fibre susceptible de remplacer la laine de mouton.