- Région
- Saskatchewan
- Date
- 1935
- DIMENSIONS
en centimètres
- 55 x 50
- Matériaux et techniques
- Peau d’orignal, perles de verre; tannage, couture à la machine, perlage
- Crédit
- Inconnu
- Numéro d'identification
- Saskatchewan Western Development Museum WDM-1986-S-259
William Kirby Cowie, né en 1919 à Dundurn (Saskatchewan), a grandi sur la ferme familiale. En 1935, à l’âge de 16 ans, les travaux agricoles et les chevaux n’ayant plus de secret pour lui, il s’est engagé comme charretier dans une équipe de battage. Après la moisson et avec son salaire durement gagné, il a acheté une selle à la
Great West Saddlery à Saskatoon.
Il a sellé Sparky, son cheval favori, et s’est lancé dans une aventure de trois semaines qui allait le mener à Prince Albert, à 120 kilomètres de chez lui, au nord-est de Saskatoon. Durant ce trajet, il a séjourné dans plusieurs familles des Premières Nations, peut-être sur la réserve
One Arrow près de Batoche, en partageant leur nourriture et en écoutant leurs histoires. À Prince Albert, il s’est laissé tenter par une veste en peau d’orignal de 25 $ au magasin de la Compagnie de la Baie d’Hudson. Artistiquement ornée de perles sur le devant, les poches et les manches, cette veste a été l’un de ses biens les plus précieux. Malheureusement, personne ne sait qui l’a faite.
En 1936, comme la grande dépression s’éternisait, William a fait ses bagages et quitté la Saskatchewan pour la Californie, où il s’est enrôlé dans le Corps des Marines des États‑Unis. Il a laissé sa veste et sa selle à la maison, près de Dundurn. Son père portait parfois la veste en vaquant à ses occupations sur la ferme. En 1940, fatigués des tempêtes de poussière, les parents Cowie ont vendu leurs biens et déménagé au Michigan, en emportant avec eux la veste et la selle. La mère de William Cowie, Una, s’en est occupée pendant près de 20 ans et, en 1959, elle a restitué l’une et l’autre à son fils, qui avait pris sa retraite dans un ranch en Arkansas. Après la mort de William en 1983, sa femme, Theresa, a estimé que la veste et la selle revenaient de droit à la Saskatchewan. « Je trouvais qu’elles avaient besoin d’être chez elles quelque part au Canada, là où William est né le 16 janvier 1919, à Dundurn. Logiquement, ça ne pouvait être que le Musée, qui fait partie de l’histoire canadienne », a écrit Theresa en 1986. Nous ne pouvons que lui donner raison.