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Tapisserie « Georgian Times »

Contribution de musées
Région
Bangladesh
Date
2003
DIMENSIONS en centimètres
158 x 108
Matériaux et techniques
Soie; broderie
Crédit
Don de Cathy Stevulak
Numéro d'identification
Textile Museum of Canada T2005.7.1

Surayia Rahman, artiste en textile et peintre autodidacte du Bangladesh, a visité Toronto et le Textile Museum of Canada en 2003. Impressionnée par l’immense collection de textiles d’Asie du Sud du Musée, elle a conçu cette tapisserie spécialement pour sa collection.
 
Cette œuvre est une interprétation contemporaine d’une tradition indigène de l’Est du Bengale (nakshi kantha) consistant à fabriquer des courtepointes avec de vieux vêtements familiaux et du fil recyclé. Ces courtepointes, magnifiquement brodées et ornées de motifs populaires, racontent des histoires et des légendes intemporelles grâce à des images reconnaissables et attrayantes. Dessinant de mémoire d’après les souvenirs de son enfance passée à Calcutta pendant la période coloniale du Raj britannique, Surayia Rahman a représenté des scènes typiques du règne de George V (1910-1936), époque où la domination britannique était à son apogée en Inde et où les autorités britanniques jouissaient d’une puissance et grandeur extraordinaires. Cette œuvre, intitulée Georgian Times, montre notamment les scènes suivantes : un rajah et ses invités britanniques en croisière sur le fleuve, un couple britannique se promenant en calèche, un postier collectant des lettres, un rajah tenant audience, un poste de police, un bureau des impôts, et d’autres lieux et évènements de la vie quotidienne dessinés et brodés avec une grande maîtrise et une précision redoutable.
 
Surayia Rahman a commencé à s’intéresser au textile assez tard dans sa vie. C’est en cherchant du travail pour subvenir aux besoins de sa famille après la mort de son mari qu’elle a rejoint un projet dans lequel on apprenait la broderie à des femmes démunies dans un centre de Dhaka. Elle a développé son propre style, élevant la broderie domestique traditionnelle au rang de forme d’art très apprécié au Bangladesh et à l’étranger. En 1986, son cheminement créatif et son expérience du mentorat culminent avec la création d’Arshi (terme bengali qui signifie « miroir »), une coopérative employant des femmes démunies pour broder des textiles dont Surayia Rahman dessine les motifs en s’inspirant d’histoires tirées des légendes, des poèmes et du folklore bengali et qui se trouvent aujourd’hui dans des musées d’Inde et du monde entier.

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