- Région
- Cantons de l’Est (Québec), Canada
- Date
- 1870 – 1920
- DIMENSIONS
en centimètres
- 434 x 82
- Matériaux et techniques
- Coton; tissage à armure toile
- Crédit
- Don du Dr Howard Gorman
- Numéro d'identification
- Textile Museum of Canada T91.0120
Constituées à l’origine de deux laizes cousues ensemble pour servir de couvre-lit, les catalognes commencent, au milieu du XIX
e siècle, à être utilisées pour couvrir les sols dans les régions rurales du Québec. En Ontario, on ne les utilisait pas avant d’avoir réuni une quantité suffisante de guenilles pour cet usage décoratif. Elles étaient tissées avec une chaîne de coton et des restes de laizes de coton ou de laine découpés en bandes et souvent cousus bout à bout. L’auteure et naturaliste Catharine Parr Traill (1802-1899) explique comment les ménages économes pouvaient recycler les tissus usagés en les enroulant en bandes pour former des pelotes « grosses comme la tête d’un bébé » afin de s’en servir pour confectionner des tapis, soit sur leur métier à tisser, soit chez le tisserand local.
[Traduction]
Une livre et demie de guenilles donnera un yard de tapis… Des morceaux de flanelle rouge vif, de mousseline de laine bleue, verte ou rose ou des tissus de n’importe quelle couleur vive : de vieux châles ou mouchoirs, et du feutre vert vous donneront un tissu solide et résistant, qui durera de huit à dix ans. Les laizes étroites pouvaient être utilisées pour recouvrir les escaliers; cousues ensemble en bandes, elles pouvaient recouvrir d’un mur à l’autre le sol d’une pièce.
La fluidité des couleurs et les motifs improvisés de ces tapis rappellent les ombres subtiles et harmonieuses du paysage canadien.