Accédez au contenu principal

Sac à viande

Contribution de musées
Région
Behchoko (Territoires du Nord-Ouest)
Date
1916 - 1920
DIMENSIONS en centimètres
49 x 25
Matériaux et techniques
Peau d’orignal, tendon, coton; couture
Crédit
Prisque Winlatto
Numéro d'identification
Centre du patrimoine septentrional Prince-de-Galles 2000.011.005
Ce sac est en peau de fœtus d’orignal ou de jeune orignal (avec ses poils), cousu avec du tendon et doublé d’un tissu en coton. Ce type de sac est souvent appelé « sac à viande » parce qu’il servait à transporter la viande sèche lorsqu’on voyageait ou allait travailler la terre. Il a été fabriqué par une mère pour son fils Vital, quand il est rentré à la maison, à Fort Rae (à présent Behchoko), du pensionnat de Fort Resolution. Vital Thomas est né en 1904. Il a perdu son père enfant, puis ses sept frères de tuberculose avant même de partir en pension à l’âge de six ou sept ans, en 1912 ou 1913. Il a passé sept ans au pensionnat sans jamais revenir chez lui. Il était un des premiers de sa région à partir pensionnaire.
 
Jeune adolescent quand il est rentré chez lui, il a emporté ce sac quand il a accompagné un oncle qui allait poser et relever des pièges. Le sac se ferme en tirant sur une cordelette en peau passée dans une bande en peau d’orignal tannée et fumée. La patte de vison porte-bonheur accrochée à la cordelette vient du premier animal qu’il a attrapé. Vital Thomas a passé ses jeunes années à Trout Rock (Enodah), sur le bras nord du Grand lac des Esclaves, entouré des frères et des cousins de sa mère : « J’avais des tas d’oncles autour de moi. J’appelais tout le monde mon oncle. » Il disait que sa mère « travaillait comme un homme », posant des filets et des hameçons pour le poisson sous la glace. Elle avait ses propres chiens et conduisait l’attelage quand ils allaient à la rencontre des caribous à la limite de la forêt.
 
Il travaillait pour des sociétés de négoce, conduisant des chiens et partant devant pour tracer le chemin. Il chassait, s’adonnait au piégeage et pêchait, et il a été témoin de la conclusion du Traité n° 11 en 1921. Pendant 15 ans, il épaula la GRC en qualité de gendarme spécial. « En 15 ans, j’ai fait des tas de patrouilles, racontait-il. J’ai patrouillé tout autour de ce lac [Grand lac des Esclaves] avec des chiens et en bateau. » En 1930, il épousa Noemi et, ensemble, ils élevèrent leurs enfants et servirent de famille d’accueil à d’autres. Il jalonna des claims aurifères dans la région de Yellowknife et travailla dans les premières exploitations minières. Au fil des années (1962-1979), l’anthropologue June Helm l’a beaucoup consulté et il a travaillé avec de nombreux linguistes. June Helm a consigné ses histoires et enregistré son autobiographie, et Vital Thomas lui a offert ce sac entre le milieu des années 1960 et le milieu des années 1970. Il est décédé en 1990.
Soumettez un artefact connexe
Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Pinterest Courriel Plus...

Principaux commanditaires

  • Logo de la Fondation pétrolière impériale, nom accompagné du symbole ovale caractéristique Esso.

Partenaires institutionnels