- Région
- Chine
- Date
- Fin du XIXe siècle
- DIMENSIONS
en centimètres
- 121 x 64
- Matériaux et techniques
- Soie, or; travail à l’aiguille, couchure, broderie au fil d’or
- Crédit
- Don d’Edna Sutherland
- Numéro d'identification
- Manitoba Crafts Museum and Library 63.00
Cette somptueuse robe en soie est presque entièrement couverte de fils d’or posés en couchure. Les robes de cour chinoises de ce type, parfois appelées robes de dragon, étaient portées sous la dynastie Qing (1644–1911) par les grands personnages de la cour et les membres de la famille impériale lors de cérémonies officielles. Les robes de ce genre fourmillent de symboles et des lois somptuaires de ce temps exigeaient que tout le monde puisse en déduire au premier coup d’œil le rang social du porteur. Ce n’est pas seulement la couleur qui a de l’importance, mais aussi le nombre de griffes des dragons de la robe, qui indique le rang. Dans le cas présent, les dragons à quatre griffes, ou
mang, signifient que le propriétaire était un haut fonctionnaire. Chacun des dragons tente d’attraper une perle ardente, représentation de la sagesse spirituelle, ce qui laisse entendre que le porteur souhaitait atteindre l’illumination.
La robe est couverte d’autres symboles de bon augure. Les chauves-souris stylisées représentent le bonheur, les pièces de monnaie la prospérité et le caractère chinois circulaire
shou la longévité. Les svastikas émergeant des vagues sont également des souhaits de longévité et de chance. Certains symboles soulignent les qualités intellectuelles du porteur. Les rouleaux peints et les pinceaux signifient que celui‑ci est un savant, tandis que les carillons de pierres (qui ressemblent à des triangles garnis de rubans) représentent l’honneur et le raffinement musical.