- Région
- Angleterre
- Date
- Fin du XVIIIe - début du XIXe siècle
- DIMENSIONS
en centimètres
- 14,3 x 9,5
- Matériaux et techniques
- Cuir
- Crédit
- Inconnu
- Numéro d'identification
- Niagara Historical Society and Museum 971.171.1
En mai 1813, les habitants de Niagara savaient qu’une attaque contre leur pays était imminente. Ce portefeuille en cuir brun est lié à l’histoire tragique d’un homme pendant la bataille du fort George, qui se déroula le 27 mai 1813. Il appartenait à Martin McClellan, dont la ferme familiale se trouvait sur la rue John dans le
Niagara-on-the-Lake d’aujourd’hui. On raconte que le 26 mai 1813, son épouse quitta la ferme familiale pour se rendre à Lawrenceville (à présent Virgil), à trois miles de là, pour être plus en sécurité. Martin McClellan lui rendit visite et lui fit part d’une terrible prémonition : il pensait qu’il allait mourir en se battant contre les Américains. Il lui donna sa montre et son portefeuille pour qu’elle les garde en souvenir, si jamais sa prédiction se réalisait.
Les cinq jours précédents, Martin McClellan et le reste de la garnison britannique de fort George avaient observé des milliers de soldats américains défilant bien en vue au fort Niagara, de l’autre côté de la rivière, préparant des canonnières et des batteries d’artillerie pour l’assaut imminent. Les défenseurs assistèrent également au retour triomphal de 17 navires ennemis qui venaient d’incendier York (Toronto), encore fumante de l’autre côté du lac Ontario. La petite garnison de Niagara n’était pas prête pour ce qui l’attendait.
Quand la brume se dissipa, le 27 mai 1813, Martin McClellan faisait partie des 500 défenseurs qui assistèrent à la traversée du lac Ontario, à l’embouchure de la Niagara, de plus de 4 000 soldats américains. Sous un barrage d’artillerie assourdissant, 16 grands voiliers et 134 bateaux et chalands approchaient de la ville. Après s’être rassemblés sur une plaine juste à l’ouest de la ville, les Américains affrontèrent des soldats britanniques et canadiens dépassés en nombre, échangeant des tirs de mousquet pendant 15 minutes. De lourdes pertes obligèrent les Britanniques à battre en retraite, laissant 300 morts et blessés sur le champ de bataille. Martin McClellan, qui s’était battu à mort pour défendre son pays et sa famille, était du nombre. Après la victoire américaine, les Britanniques se replièrent sur
Burlington Heights, laissant la population de Niagara vivre sous occupation américaine jusqu’au 10 décembre 1813, date à laquelle les Américains abandonnèrent leur position et brûlèrent la ville de Niagara dans leur retraite.