- Région
- Ladner (Colombie-Britannique)
- Date
- Début des années 1900
- DIMENSIONS
en centimètres
- 100 x 200
- Matériaux et techniques
- Tiges de roseau locales; couture à la main, entrelacement
- Crédit
- Ken Davie
- Numéro d'identification
- Delta Museum and Archives Society DE1976.1.4
Pour les résidents de la côte Ouest du Canada, rester sec par temps humide a de tout temps demandé des efforts considérables. Les ouvriers travaillant à l’extérieur, en particulier les gagne-petit comme les commis de ferme, avaient ainsi recours à différents types de vêtements ingénieux. Ce fut notamment le cas des émigrés chinois, qui devaient payer l’impôt de capitation au début des années 1900.
La personne qui a fabriqué ce poncho était probablement d’origine chinoise, mais la confection donne à penser qu’elle a été influencée par l’artisanat traditionnel des Premières Nations. Les populations autochtones de la côte Ouest se fabriquaient des ponchos à l’aide de branches de cèdre et de ruppie maritime. Le savoir-faire était souvent partagé entre les cultures, et les communautés des Premières Nations et d’Asie communiquaient entre elles à l’usine et lors d’activités de loisirs de façon généralement plus décontractée qu’avec les colons européens.
Solidement nouées, les tiges de roseau des marais d’eau salée s’entrelacent pour former un poncho léger et imperméable. Le gonflement entre les roseaux apportait une chaleur supplémentaire. Comme il s’agit d’une confection inspirée à la fois des traditions chinoises et autochtones, ce poncho est un artéfact typiquement canadien et représente une utilisation innovatrice des ressources disponibles sur le terrain.