Région

Niagara-on-the-Lake (Ontario)

Date

Septembre 1837

DIMENSIONS en centimètres

13 x 13

Matériaux et techniques

Coton; couture à la main

Crédit

Fanny Riley

Numéro d'identification

Niagara Historical Society and Museum 972.303.1

En 1837, comme d’innombrables autres esclaves fugitifs avant lui, Soloman Moseby franchit la Niagara pour trouver refuge au Canada. Lancé à la poursuite, le propriétaire d’esclaves du Kentucky David Castleman arrive à Niagara, dans le Haut-Canada. Il porte son affaire devant les autorités locales, qui sont d’accord que l’esclave en fuite doit être rendu à son maître, mais la communauté afro-canadienne de Niagara est déterminée à empêcher que l’ordonnance soit mise à exécution. Tandis que Soloman Moseby est détenu dans la prison de Niagara en attendant son extradition, des centaines d’Afro-Canadiens menés par le pasteur Herbert Holmes encerclent la prison et veillent 24 heures sur 24 pendant trois semaines d’août à septembre 1837.
 
Le jour venu de renvoyer Soloman Moseby en captivité, un groupe de gendarmes et de soldats armés arrivent à la prison pour disperser la foule. Une fois sorti de la prison, Soloman Moseby réussit à se libérer de ses chaînes pendant que la foule affronte les autorités. Des coups de feu sont tirés et dans la confusion, il s’échappe de nouveau. L’affaire n’est cependant pas une victoire complète pour les Afro-Canadiens, car deux manifestants ont été tués, dont le pasteur Holmes, ce qui représente une perte immense pour la communauté. Soloman Moseby réussit à vivre le reste de ses jours en liberté.
 
Ce petit patchwork est l’œuvre de Fanny Riley, de Niagara, qui l’a assemblé en septembre 1837. Riley était l’épouse d’un autre esclave échappé, William Riley, qui avait traversé la Niagara vers la liberté en 1802. Fanny a peut-être passé une partie de ces trois semaines de tensions devant le palais de justice, en 1837, à coudre les morceaux de ce petit patchwork.