Région

Île de Vancouver (Colombie-Britannique)

Date

Années 1970

DIMENSIONS en centimètres

38 x 20 x 28

Matériaux et techniques

Cèdre jaune, peinture, poil d’animaux; ciselage à la main

Crédit

Silke Kraemer

Numéro d'identification

Delta Museum and Archives Society DE1992.73.6

Ce masque a été ciselé suivant la tradition salish de la Côte des basses-terres continentales de la Colombie-Britannique. Le loup est un esprit aux aspects multiples qui symbolise l’unité familiale, la fidélité, la ruse et la prouesse du chasseur. Dans les danses rituelles, le loup représente l’esprit d’un ancêtre décédé qui peut conférer à une personne qui en est digne un grand talent de chasseur. Il était souvent de tradition de danser lorsque des nations ou des groupes de familles se rencontraient pour commercer. Par le mouvement et la chanson, les communautés s’échangeaient des histoires mettant en évidence des valeurs et des croyances se rapportant à leur identité et à leurs origines auxquelles elles étaient attachées. À ce jour, la danse demeure un élément important des célébrations communautaires des Premières Nations partout au Canada.

Le fait que l’utilisation de la danse et des masques perdure dans les célébrations témoigne également de l’extrême résilience dont font preuve les collectivités des Premières Nations. Au début du XX^e siècle, le gouvernement du Canada a interdit les rassemblements traditionnels, comme le potlatch, dans le cadre d’une campagne longue et minutieuse destinée à restreindre les pratiques culturelles autochtones. Grâce aux aînés des collectivités, la mémoire des pratiques ancestrales et de leur signification culturelle a été préservée, favorisant même une renaissance moderne dans certains cas. On déploie maintenant des efforts concertés pour faire revivre les langues et la culture des Premières Nations afin de renforcer leurs communautés, comme en témoigne l’utilisation de techniques de ciselage traditionnelles pour réaliser ce masque datant des années 1970.