- Région
- Japon
- Date
- Début du XXe siècle
- DIMENSIONS
en centimètres
- 152,5 x 120,5
- Matériaux et techniques
- Soie; couture à la main
- Crédit
- Inconnu
- Numéro d'identification
- Saskatchewan Western Development Museum WDM-2009-S-641
Le Canada n’imposait pas de taxe d’entrée aux immigrants japonais, comme il le faisait pour ceux venant de Chine. Malgré tout, en septembre 1930, le gouvernement a pris un décret interdisant l’établissement d’immigrants « asiatiques ». Tokujiro Wakabayashi, de la préfecture de Shiga au Japon, avait travaillé dans l’industrie canadienne du sciage et acquis la citoyenneté canadienne en octobre 1930, un mois après la prise du décret. Tokujiro, ou Tom, nom sous lequel il sera connu par la suite, s’était rendu au Japon quelques mois plus tard dans le but d’épouser Kimi, également de Shiga, et, peu de temps après, en 1931, les Wakabayashi arrivèrent au Canada. Bien qu’étant Asiatique, Kimi a été autorisée à immigrer au Canada en sa qualité de femme d’un citoyen canadien.
Ce kimono de style
furisode faisait partie du trousseau que Kimi avait apporté du Japon. Fait en soie, il avait une doublure rouge et il était couvert de symboles représentant la joie, la chance et la longévité. Kimi l’avait mis au Japon pour les occasions spéciales dans les années précédant son mariage.
En 1933, deux ans seulement après leur arrivée au Canada, les Wakabayashi ont ouvert un petit magasin de tissu sous le nom de
Mikado Silk dans le centre-ville de Saskatoon (Saskatchewan). Kimi, Tom et leur famille ont fait de ce magasin un endroit incontournable de Saskatoon et de sa région pendant 65 ans. Tout le monde savait que c’était là que l’on trouvait des tissus spéciaux et de grande qualité ainsi qu’un excellent service à la clientèle. Kimi y a travaillé pendant 52 ans.