- Région
- Fort Liard (Territoires du Nord-Ouest)
- Date
- 1984
- DIMENSIONS
en centimètres
- 69 x 57
- Matériaux et techniques
- Peau d’orignal, toile, feutre, babiche, fil, perles, acier, poil
- Crédit
- Martine Kotchea
- Numéro d'identification
- Centre du patrimoine septentrional Prince-de-Galles 984.087.001a-c
Ce harnais et cette couverture de chien ont été utilisés sur un chien de traineau dans la région du
Dehcho, dans les Territoires du Nord-Ouest. La couverture est en tissu de laine grossier, doublée de toile et décorée de pompons en fil et de fleurs perlées. Les lanières et le collier du harnais sont en peau d’orignal fumée; le collier est rempli de crin d’orignal ou de caribou pour plus de solidité.
Les couvertures de chien sont devenues un support d’expression artistique au XIX
e siècle, après l’arrivée des perles de verre. Ces couvertures étaient ornées de dessins perlés ou brodés aux couleurs vives, décorées de rubans de soie, de franges de fil et de clochettes. Dans toute la région subarctique, les Dénés et les Métis en fabriquaient, du Yukon à la baie d’Hudson. Les chefs et les hommes fortunés habillaient leurs attelages de chiens de traineau pour les occasions spéciales, comme les visites au poste de traite ou les fêtes de Noël ou du Nouvel An.
On fabriquait généralement les couvertures en quatre ou six exemplaires, c’est-à-dire pour tout un attelage. De plus, les chiens portaient parfois sur leur harnais des pics en fer ornés de rubans, de clochettes et de queues de renard. Habituellement, le conducteur de traineau attendait d’être à portée de voix d’un hameau pour s’arrêter et parer son attelage de ces couvertures qui ne servaient pas en chemin. Les couleurs et le son des clochettes promettaient une arrivée remarquée dans un poste de traite ou une communauté. Plus tard au XX
e siècle, les conducteurs revêtaient leurs attelages de leurs parures éclatantes lors des courses de traineaux et des manifestations communautaires.