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Couvertures de la Compagnie de la Baie d’Hudson

Contribution de musées
Région
Angleterre
Date
Du début au milieu du XXe siècle
DIMENSIONS en centimètres
250 x 148
Matériaux et techniques
Laine; tissage en armure sergé
Crédit
Don de Madeleine Boucher Harvie
Numéro d'identification
Textile Museum of Canada T2007.38.3
Cette couverture vient d’une maison de campagne située à Nicholson, ville du nord de l’Ontario qui vivait de l’exploitation forestière avant d’être abandonnée et que décrit Ron Brown dans Ghost Towns of Ontario. Nicholson abritait le siège de l’Austin Lumber Company, entreprise forestière appartenant à J.W. Austin, le beau-frère de la donatrice. Dans les années 1950, cette entreprise a été vendue et Nicholson a été désertée par ses habitants, à l’exception de quelques maisonnettes, qui sont devenues des chalets d’été.
 
En raison de l’extrême rigueur des hivers à Nicholson, on utilisait beaucoup de textiles en laine dans les maisons afin de se protéger contre les courants d’air vifs et les températures glaciales. Les couvertures sont devenues un élément important de la vie quotidienne à Nicholson et dans les autres villes et chalets de tout le pays, apportant chaleur et confort par les froides nuits du Nord. Connues de tout Canadien au XXe siècle, les couvertures de la Compagnie de la Baie d’Hudson étaient utilisées par toutes les catégories sociales, dans les maisons et les tentes, au Canada et dans le reste du monde. Elles ont servi à confectionner des vêtements, et les touristes les achetaient comme souvenir.
 
L’importance des couvertures de la Compagnie de la Baie d’Hudson pour les Canadiens ne repose pas simplement sur leur utilité pratique. Ces couvertures emblématiques sont liées à l’histoire de l’exploration et au développement de la nation. À partir des années 1780, époque où la Compagnie de la Baie d’Hudson a commencé à les acheter en Angleterre pour les commercialiser en Amérique du Nord, elles ont été la principale monnaie d’échange européenne dans le commerce des fourrures avec les Autochtones nord-américains. Elles ont joué un triste rôle dans la propagation de la variole dans les communautés autochtones des plaines de l’Ouest à la fin du XVIIIe siècle. Leur existence est étroitement liée à l’histoire tumultueuse du Canada et à tous les aspects de la vie canadienne depuis environ 250 ans.
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