- Région
- Angleterre
- Date
- Années 1930
- DIMENSIONS
en centimètres
- 220 x 170
- Matériaux et techniques
- Laine; fabrication mécanique, fileté
- Crédit
- Compagnie de la Baie d'Hudson
- Numéro d'identification
- Centre du patrimoine septentrional Prince-de-Galles 2008.034.001
George et Louise Buffum ont reçu cette couverture en laine à 4 points de la Compagnie de la Baie d'Hudson en cadeau de mariage, en 1934. George Buffum était directeur du magasin
Northern Traders dans la communauté
tlicho de
Fort Rae (à présent
Behchoko), et sa famille a vécu dans la région jusqu’en 1946. Sa fille se souvient d’avoir été enveloppée dans cette couverture enfant. Elle est restée dans la famille pendant plus de 70 ans, jusqu’à ce qu’elle en fasse don, en parfait état – témoignage de la qualité de ce article en textile emblématique.
Les points désignent les lignes étroites et courtes, noires ou indigo, tissées dans un coin de la couverture. Elles indiquent la taille de la couverture et, donc, son poids et sa valeur. Les marchands français ont été les premiers à utiliser le système des points pour les couvertures en laine. À la fin du XVII
e siècle, les couvertures à points faisaient déjà partie du commerce nord-américain des fourrures et elles étaient utilisées par les colons et les soldats anglais et français. Le terme « point » viendrait du français
empointer, dont le sens est proche de faufiler.
La Compagnie de la Baie d'Hudson a adopté un système de points normalisé en 1780. Ses couvertures, fabriquées dans des villes de filature anglaises, se sont beaucoup échangées et, dans les années 1830, les termes « couverture de la Baie d’Hudson » et « couverture à point » s’employaient indifféremment. Dès les premiers temps, une gamme de coloris changeante était offerte à des clients exigeants qui choisissaient en fonction de significations culturelles, de goûts personnels et de l’évolution de la mode. Grâce aux propriétés isolantes de la laine, les couvertures avaient un marché tout fait sous les climats septentrionaux. La laine résiste au vent et à l’eau et sèche sans raidir, contrairement aux vêtements de peau.