- Région
- Shonai, préfecture de Yamagata, Tohoku, île de Honshu, Japon
- Date
- 1930 – 1940
- DIMENSIONS
en centimètres
- 149 x 60
- Matériaux et techniques
- Écorce de tilleul, algues, herbes, coton; torsadage, nouage, tressage à brins cordés
- Crédit
- Don de Marilyn White
- Numéro d'identification
- Textile Museum of Canada T2011.1.1
Au Japon, on utilise depuis des temps immémoriaux des matériaux végétaux renouvelables trouvés dans l’environnement local pour confectionner des vêtements. Les capes de pluie traditionnelles (
kera) étaient ainsi fabriquées avec de l’herbe, de la paille ou de l’écorce. Jadis indispensables au quotidien, elles sont tombées en désuétude avec l’arrivée des manteaux en plastique après la Seconde Guerre mondiale. Les gens portaient généralement cette cape quand il pleuvait ou neigeait pour travailler dans les champs ou dans les montagnes. Elles étaient dotées d’un épais rembourrage aux épaules et sur le dos pour protéger le corps pendant le transport de lourdes charges. Cette cape a été achetée à Kyoto en 1960 par Marilyn White et son époux, qui traversaient le Japon en scooter pendant leur lune de miel. En apercevant cette cape chez un artisan local, ils sont immédiatement tombés sous le charme, l’ont achetée, chargée avec leurs bagages et rapportée au Canada.
Les
kera de tous les jours étaient simples, mais celles portées à l’occasion de festivals, de mariages ou d’autres fêtes étaient ornées d’empiècements brodés. Cette cape est une
date-gera. Elle était portée pour des occasions formelles, comme le Nouvel An et d’autres célébrations. Elle est faite avec des herbes (
mige) séchées et assouplies, et ornée d’écorce de tilleul. Des brins d’algues sont teints en noir et attachés. Quand les invités portaient une
date-gera, c’était une visite formelle. Aujourd’hui, la réalisation de la
kera est devenue un art décoratif.