- Région
- Île Banks (Territoires du Nord-Ouest)
- Date
- Vers 480 avant notre ère
- DIMENSIONS
en centimètres
- 14,5 x 17,5
- Matériaux et techniques
- Peau de phoque
- Crédit
- Peuples pré-dorsétiens / Inconnu
- Numéro d'identification
- Centre du patrimoine septentrional Prince-de-Galles 982.050.480
Cette botte en peau de phoque, ou
kamik, fabriquée il y a plus de 2 500 ans est un des exemples les plus anciens de chaussures trouvées dans l’Arctique canadien. La petite taille donne à penser qu’elle était destinée à un enfant. Le côté poil était à l’intérieur de la botte pour qu’elle soit chaude. À l’extérieur, la semelle est cousue à la partie supérieure de la botte par une couture faufilée en peau de phoque; à l’intérieur, un point de surjet en babiche créait une couture imperméable.
Cette botte a été découverte au cours de travaux archéologiques sur la côte méridionale de l’île Banks (Territoires du Nord-Ouest), sur le site Lagoon, où se dressait jadis un camp où vivaient des peuples prédorsétiens nomades. La trace de ces premiers habitants de l’Arctique canadien y remonte à il y a quelque 4 000 ans. Au printemps et à l’été, un lagon d’eau de mer offrait un environnement entre autres riche en gibier. À la fin des hivers froids et sombres, le temps se réchauffait et les phoques qui se prélassaient sur la glace devenaient des cibles faciles. Le gibier d’eau migrateur était un changement apprécié dans l’alimentation. Le bœuf musqué, le renard arctique, le lièvre arctique et le caribou abondaient aussi. Les os, les bois et la pierre offraient tous des matériaux pour fabriquer des outils, y compris des aiguilles et des alênes pour la couture.
Un grand nombre d’outils servant à la couture et à la préparation des peaux ont été trouvés sur le site. Pour fabriquer des vêtements chauds, résistants et imperméables, comme cette botte, il fallait un savoir-faire exceptionnel et indispensable à la survie des habitants prédorsétiens de la région.