- Région
- Angleterre
- Date
- 1812
- DIMENSIONS
en centimètres
- 49,5 cm x 25
- Matériaux et techniques
- Peau de castor, plume d’autruche, laiton
- Crédit
- Inconnu
- Numéro d'identification
- Niagara Historical Society and Museum 971.275.1(a)
Le nom du major-général Isaac Brock est un des plus connus de l’histoire canadienne. Souvent qualifié de « sauveur du Haut-Canada » pour ses préparatifs de défense avant 1812, son alliance étroite avec Tecumseh et les Premières Nations, son tristement célèbre coup de bluff devant la garnison de Detroit, et sa charge courageuse à
Queenston Heights, où il perdit la vie. De nombreux collectionneurs et historiens s’intéressent à ses effets personnels, et même des documents portant sa signature sont très recherchés et extrêmement précieux.
Ce couvre-chef était réglementaire pour les officiers d’état-major de l’Armée de Sa Majesté vers 1812. Il est en feutre de castor noir ornementé de plumes d’autruche, avec une bande de lin et une double chaîne en laiton avec aigrette. Confectionné à Londres sur mesure, il n’est arrivé qu’après la mort de son destinataire, qui mentionne ce retard dans une lettre adressée à son frère Irving le 9 juillet 1810 : « Je te dois mille mercis de toute l’attention que tu portes à exécuter mes commandes. Les différents articles sont arrivés en parfait état, à l’exception du bicorne, que je n’ai pas encore reçu – ce qui est très fâcheux, car vu l’énormité de ma tête, j’éprouve la plus grande difficulté à en trouver un autre dans ce pays. »
Quand le bicorne arriva enfin, les miliciens locaux le portèrent tour à tour, et il fut placer sur le cercueil d’Isaac Brock pour ses funérailles en 1824 et en 1853. L’état du couvre-chef montre combien la population de Niagara révérait l’héroïque général et voulait toucher cette relique. Il rappelle aussi la bravoure de cet homme, qui allait en tête de ses troupes et espérait inciter les Canadiens à se battre. Les récits romantiques de sa mort provoquèrent la colère de beaucoup qui prirent alors les armes contre les Américains. Pendant ses funérailles, les Américains tirèrent des salves en son honneur du fort Niagara et on dit qu’ils mirent leur drapeau en berne.